lundi 24 novembre 2014

Concevoir une médiation face-public (7) : Décrire une médiation : quel niveau de détail ?

Le scénario décrivant une médiation peut être très léger - des fois trop ;-)
Il existe des différences importantes entre tout ce qu'un concepteur doit imaginer pour une future médiation face-public et ce qu'il doit livrer concrètement pour la formation des médiateurs et l'exploitation de l'offre.

Quand le concepteur pense : « je vais dire ça et montrer ça … et le public va réagir comme çi ou comme ça », doit-il en faire mention dans les outils qu'il va donner aux médiateurs qui seront chargés de faire vivre la médiation sur le terrain ? Doit-on tout donner aux exploitants futurs ? Doit-on limiter l'information et pourquoi ?

vendredi 7 novembre 2014

Concevoir une médiation face-public (6) : Observer une médiation !

"Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt !"

La médiation face-public est une activité de l'oralité, de la rencontre, de l'instantanéité. Il est donc souvent utile d'aller observer la réalité des séances sur le terrain. C'est notamment le cas pour se faire une idée concrète de ce qui se passe, pour se former ou encore lorsque qu'on cherche à évaluer certains aspects de la médiation.

Mais qu'observe-t-on exactement ? La séance, l'offre, le médiateur … ?

lundi 13 octobre 2014

Concevoir une médiation face-public (5) : Tester une animation ... avec ou sans public ? avec ou sans collègues ?

Le public d'un test doit-il faire semblant d'être le public-cible ? 
Une des questions à se poser avant d'organiser le test d'une médiation face-public

Toute conception d'une médiation face-public donnera lieu à des tests. Il en existe de nombreux possibles : test de robustesse du matériel pédagogique, test de durée des phases discursives, test de cohérence des déplacements, test de réceptivité des publics, test de la dynamique de la séance...
Si la méthodologie de chacun des tests mériterait une réflexion propre, 2 questions se reposent à chaque fois : Pourquoi le test ? Et avec qui ?

mercredi 4 juin 2014

De l'intérêt mesuré à voir des responsables pratiquer le terrain

Un bon responsable d'animation serait fatalement un ex-médiateur ou devrait nécessairement assurer lui-même quelques médiations sur le terrain.
J'entends en général divers arguments en faveur d'une présence ou d'une expérience forte de terrain de la part des supérieurs hiérarchiques qui encadrent les médiateurs face-public. Pourtant, cette situation ne comporte pas que des avantages ! Et les risques existent certainement aussi dans d'autres domaines que la médiation.

jeudi 6 février 2014

Concevoir une médiation face-public (4) : La "rigidité" des outils pédagogiques

CC by-nc-sa : Tudor BARKER
Beaucoup d'offres de médiation face-public font appel à des outils pédagogiques qui viennent en complément ou en support des échanges oraux lors des séances de médiation. Or si les médiations face-public permettent une adaptation et une souplesse à la fois face aux situations de terrain et face à leur propre évolution, ce n'est pas forcément le cas du matériel utilisé. Ainsi, il arrive souvent que les outils pédagogiques prévus conviennent mal à la réalité d'une exploitation sur le long terme.

dimanche 26 janvier 2014

Pour moi ... (mon petit dico de la CST) : la culture

Pour moi … La Culture représente trois choses distinctes. Ce peut être :
  • la culture d'un individu qui est l'ensemble des références qu'il partage avec d'autres personnes.
  • la culture « effective » d'un groupe existant de personnes et c'est alors l'ensemble des références que ces personnes partagent toutes entre elles.
  • la culture « théorique » d'un groupe prédéfini et c'est alors l'ensemble des références qu'il faut avoir pour se voir qualifier comme faisant partie du groupe.
Il ne s'agit pas de résumer des études académiques sur le concept de culture, au demeurant très intéressantes. Il s'agit plutôt de donner des définitions opérationnelles du terme qui permettent d’interpréter efficacement tel ou tel discours sur la culture (et pour l'avoir testé moi-même, je vous avoue qu'avoir ces différentes définitions de "culture" dans la tête facilite souvent les choses). Notons que malgré les différences notables de signification du terme, on prend rarement le temps de préciser ce que l'on entend par culture.
Un exemple applicatif de ces définitions : "Savoir que Balzac est un écrivain français" fait partie de la culture de beaucoup de Français (culture individuelle), cela ne fait pas partie de la culture des Français puisqu'on peut parier que tous les Français ne le savent pas (culture effective du groupe des français) et pourtant cela peut faire partie de la culture française (culture théorique du groupe des français) puisque pour nombre de personnes, c'est une référence que devrait avoir tout Français.
Ces définitions sont intéressantes quand on les applique à des concepts comme la diffusion de la CST, la co-construction des savoirs, les relations sciences-sociétés, l'émergence de cultures populaires, ou le regret d'une culture élitiste ...

Cet article participe de mon petit dico de la CST dont l'intro est sur le premier billet du dico)

jeudi 23 janvier 2014

Pour moi … (mon petit dico de la CST) : Vulgarisation

La culture scientifique et technique (CST) est un monde plutôt complexe. En perpétuel changement, elle peine à se définir de façon partagée. Pas forcément reconnue comme un domaine à part, elle reste souvent à la marge de champs qui la revendiquent et auxquels elle emprunte concepts, idées, réflexions.
En bref, les références partagées et stabilisées propres à ce domaine sont assez rares, ce qui amène certains mots à avoir de nombreuses définitions … ce qui autorise aussi chacun à « s 'amuser » à faire son propre dictionnaire !!! Voici donc une nouvelle série de petits billets intitulés "Pour moi ... (mon petit dico de la CST)" où je me propose de mettre quelques définitions toutes personnelles. Et on commence par la Vulgarisation.

Pour moi ... La vulgarisation est une activité technique consistant à « traduire » dans un langage courant et accessible au plus grand nombre, un texte ou un concept scientifique. Attention, c'est le langage qui st « courant et accessible » ! La variété de ce que recouvrent les expressions « au plus grand nombre » d'une part, et « scientifique » d'autre part, indique qu'il existe beaucoup de vulgarisation possibles sur un même sujet.
Point remarquable, en tant qu'activité technique, la vulgarisation ne se définit pas par un objectif ou un résultat mais par ses modes opératoires, ses façons de faire, ses trucs et astuces... Cela implique qu'il n'y a pas d'enjeux attachés à la réception qui est faite du produit de la vulgarisation. Ou plutôt, l'enjeu est que le discours soit intelligible, qu'un public y est effectivement accès ou mieux qu'ils en comprennent les concepts sous-jacents sont une autre histoire, qui ne concerne pas la vulgarisation.
Cette définition a le mérite de qualifier une activité qui a déjà ses codes, ses études, ses formations, ses classiques... et qui se retrouve souvent « noyée » dans des réflexions plus conceptuelles voire philosophiques sur les relations science-société, sur l'apprendre, sur la médiation inter-culturelle...